Le Mans 66 : James Mangold va à toute allure

LE MANS 66 (FORD VERSUS FERRARI)
Sortie en salles : 13 novembre 2019
Durée : 2h33
Réalisateur : James Mangold
Acteurs principaux : Matt Damon, Christian Bale, Caitriona Balfe
Synopsis : Basé sur une histoire vraie, le film suit une équipe d’excentriques ingénieurs américains menés par le visionnaire Carroll Shelby et son pilote britannique Ken Miles, qui sont envoyés par Henry Ford II pour construire à partir de rien une nouvelle automobile qui doit détrôner la Ferrari à la compétition du Mans de 1966.

“Ken Miles repoussait de plus en plus les limites de sa voiture dépassant maintenant les 6000 tours/ minutes. Il savait qu’il pouvait dépasser la voiture qui était devant lui sans aucune crainte. Mais la voiture résisterait-elle au comportement de son conducteur et surtout n’allait-elle pas exploser en vol ? c’était le parti fou que Miles tenait absolument à tenir pour cet homme passionné par la mécanique et le pilotage de bolides ,connaissant chaque recoin de la voiture qu’il était en train de conduire …

– « Allez Cocotte ….vas-y ma cocotte …je sais que tu peux le faire ….montre ce que tu as dans le ventre ! » répétait-il a sa voiture avec qui il parlait comme si lui et son bolide ne faisait qu’un.

Attention : Certains passages peuvent révéler une partie de l’histoire

Vous l’aurez sans doute compris, le film que je vais vous parler m’a beaucoup inspiré pour cette critique. Il faut dire aussi que quand j’étais petit, je regardais le dimanche après-midi dans le salon avec mon père les grand prix de formule 1. C’était à l’époque où Alain Prost était champion du monde. Et c’est ce qui me retenait assis dans le fauteuil c’était le fait de voir un Français rivaliser avec les grandes équipes, une fierté nationale pour moi.

Quelques années plus tard, je découvrais les premiers jeux vidéo sur les courses de voiture comme Vroom sur Atari ST. C’était tout simplement dingue, pouvoir se mettre à la place d’un pilote de formule 1, tout faire pour dépasser les concurrents et arriver premier, voir défiler les décors devant nous, et surtout surtout ce bruit de moteur inimitable propre aux voitures qui nous transcendait juste pour nous dire que nous étions assis dans un vrai bolide prêt à affronter toutes sortes de défis …. Un vrai régal tant pour les yeux que pour les oreilles. Un régal commun avec mon pére, qui je suspecte encore aujourd’hui de jouer à ce jeu video en cachette. Vroom a surement beaucoup compter pour mon père qui est un ancien mécanicien à la retraite aujourd’hui.

Encore un peu plus tard sur PC, j’ai découvert les jeux Need For Speed. Dans un autre registre , il fallait déjouer la police, changer de voiture et la perfectionner, arriver premier sur la ligne d’arrivée …. Un fantasme qui étais devenu réalité , tout du moins dans le virtuel.

Au niveau du cinéma, j’ai découvert les films sur le sujet des voitures sur le tard. A commencer par Michel Vaillant , un film qui nous parle un peu plus , puisque une partie du film se déroule sur le circuit du Mans comme ….Le Mans 66 (ou Ford VS Ferrari en VO). Il en résulte toujours un film dynamique et j’aime le

Et quand on parle de film à grand spectacle , je ne peux pas oublier de citer la saga Fast And Furious popularisé par le regretté Paul Walker , petit chouchou de ses dames. Bien que considéré pour certains comme étant des films des films « débiles » , je ne peux m’empêcher d’avoir ce plaisir coupable d’attendre à chaque fois le dernier de la saga sortir au cinéma, même si un film Fast And Furious sans Paul Walker, ce n’est plus vraiment un Fast And Furious. Mais ce n’est pas le sujet du jour.

Ce qui nous intéresse ici ,c’est le dernier film de James Mangold, celui là même qui a réalisé quelques années plus tôt Logan, que j’avais adoré et qui redonnait son blason d’or aux films X-men.

Et comme vous l’avez sans doute deviné , les films sur les voitures m’intéressent toujours. C’est donc avec un certain intérêt que je suis allé voir Le Mans 66. Et quand j’ai vu qui jouait dedans à travers la bande annonce, je ne pouvais qu’être satisfait du casting . Mat Damon et Christian Bale , deux célèbres acteurs qui n’est plus à présenter puisque l’un s’est fait connaitre avec la saga Jason Bourne et le deuxième qui à joué dans plusieurs films de Christopher Nolan comme la saga Batman ou encore The Prestige que je vous recommande.

Ce film est d’une telle richesse et générosité qu’une fois sortie de salles, je me suis précipité sur mon smartphone pour noter tous les détails et ne rien oublier de ce que j’avais vu. Car oui il y a beaucoup à raconter.

A commencer par une réalisation très soigné faite à l’ancienne sans que je n’ai vu le moindre CGI et même si il y en a, c’est vraiment avec parcimonie. Et c’est cela qui se voit au premier coup d’œil, de par les environnements ou encore les voitures, tout est réel et on en a pour son argent.

Je ferai une aparté justement à propos des prix des places de cinéma . Alors qu’aujourd’hui ces mêmes places tournent autour des 12 euros en métropole, il est toujours judicieux de choisir ce que l’on veut aller voir, et ce même si d’après une étude que j’ai vu il y a quelques temps seulement 15% des personnes paierait leurs places de cinéma plein tarif en France. Et ou on ne peut pas les plaindre tant les films qui sortent sont plus des films pour la plupart qui prennent les spectateurs par la main et ne rendent pas au hommage à leur intelligence

Et c’est là qu’est la force de ce film. Ressemblant plus à un film d’auteur de part sa qualité, on est happé par l’histoire des deux personnages incarné ici par Christian Bale et Mat Damon.

Les deux acteurs sont tout simplement parfait dans leur rôle. Bale se cachant derrière son personnage au point que l’on en oublie l’acteur. On connaissait déjà l’acteur pour ses transformations physiques et la manière de se fondre dans ses rôles, mais ici c’est bluffant.

Ce dernier joue ce père de famille qui a du mal à joindre les deux bouts avec son garage, qu’il finira par se faire saisir faute de rentrée d’argent. Quant à son épouse, elle reste toujours inquiète puisque ce dernier à bien du mal à raccrocher le volant et voudrait qu’il est un travail plus reposant pour elle. Et quand Carroll Shelby (incarné par Matt Damon) proposera à son mari de travailler pour lui, elle y verra un soulagement financier mais ayant peur qu’il pilote de nouveau dans ses voitures aux vitesses folles. Mais elle sera néanmoins fier de lui quand il commencera à gagner des courses.

Matt Damon joue quant à lui un ancien pilote qui devient constructeur en créant la Shelby American Ltd. Ferrari ayant rejeter les avances de rachat de Ford, Ford se rapprochera de Caroll Shelby pour qu’il construise une voiture afin de rivaliser Ferrari sur le bitume. C’est ainsi qu’il se rapprochera de Ken Miles pour tester et optimiser la voiture afin de la préparer pour les 24 heures du Mans. Le rôle de Caroll Shelby est tout aussi un personnage intéressant de part sa proximité avec Ken Miles et des rapports quelques fois tumultueux qu’ils auront.

Une sent une très bonne écriture des personnages avec leurs faiblesses et leurs forces, avec d’un coté des rapports quelques peu tumultueux entre Miles et Shelby, Shelby faisant tout son possible pour que son acolyte reste dans la course avec le risque de voir sa carrière tomber comme un château de cartes si il ne se plie pas aux exigences du patron de Ford.

Le film est aussi axé comme je le disais plus haut, sur la rivalité entre Ferrari qui à l’époque se targuait d’être le constructeur imbattable sur les circuits, et Ford ayant du mal à percer. La patron de Ford est dépeint comme un chef de file implacable et dur en affaires. De son coté, Ferrari est représenté par ses dirigeants un tantinet arrogants et l’on a qu’une chose en tête : les voir se faire renverser pour leur piquer la victoire. J’ai trouvé néanmoins le leader de Ford un peu caricatural dans son postulat de patron , mais c’est aussi pour mieux mettre en couleurs les caractères de ses deux constructeurs rivaux prêt à en découdre sur la piste.

Ma seconde impression sur le film en dehors des personnages et cette impression de vitesse lors des courses. Cela va vite et la camera est dynamique comme jamais. On jouit de ses plans serrés ou à l’intérieur des cockpits nous mettant à la première place, celle du chauffeur. J’ai souvent vibré dans mon fauteuil devant un changement de vitesse ou le vrombissement de moteurs déclenchant chez la plupart des hommes passionnés de mécanique un orgasme auditif.

Le film à de l’humour et c’est en grande parti grâce aux deux acteurs principaux qui ont su jouer sur la différence de caractère de leur personnage. On sent un vraie complicité entre les deux.En gros, c’est surtout eux qui portent le film.

Non , je n’ai rien à reprocher à ce film qui m’a pris aux tripes de bout en bout. Je pense que cela serait très sympathique de le voir dans une salle 4DX, ces fameuses salles ou les sièges bougent en fonction de l’action.

C’est donc pour terminer cette critique qui fait déjà trois pages sur Word, que je dirais que c’est surement un des plus beaux films que j’ai pu voir cette année et je vous recommande d’aller le voir juste après Joker dont j’avais promis de faire une critique et que j’ai oublié.

Et n’oubliez pas (comme le dit EA Games sur les jeux Need For Speed) , la vitesse c’est sur les circuits et non pas sur les routes, le plaisir n’en sera que décuplé avec cette sensation que personne ne viendra vous coller un procès pour excès de vitesse .

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