Rapide
Sortie en salles : 16 avril 2025
Durée : 1h38
Réalisateur : Morgan S. Dalibert
Acteurs principaux : Paola Locatelli, Alban Lenoir, Anne Marivin
Synopsis : Max a toujours aimé aller vite. Elle ne sait pas faire autrement. Alors quand elle découvre le karting, c’est une évidence : elle sera championne de F1. Les compétitions juniors s’enchainent, les victoires aussi. Pourtant, à 17 ans, aucune écurie ne la retient. Sa faute principale : être une jeune femme dans un sport d’hommes. Face à ce monde qui lui tourne le dos, seul un ancien pilote de deuxième zone totalement fantasque croit encore en son potentiel. Un seul but : faire de Max la plus rapide
Comme je l’avais déjà signalé sur le film le Mans 66, j’aime la vitesse, enfin surtout au cinéma. Cette impression de vitesse, le bruit des moteurs, la concentration de pilotes , la tension grandissante entre rivales. Tout ce que j’aime se retrouve sans doute pas mal de films de courses que j’ai déjà vu, la plupart étant américains. Mais qu’en est il des films français ? Michel Vaillant en tête , je ne peux malheureusement pas dire que le cinéma français soit très présent dans cette catégorie. L’objectif principalement du cinéma français étant ailleurs. Jusqu’à Rapide.
Je dois dire que je suis assez surpris du résultat. N’ayant pourtant pas l’étoffe d’un Ford vs Ferrari , Rapide arrive a contrôler son run pour nous montrer des images qui décoiffent : camera embarquée, utilisations des drones pour certains plans ou encore le bruit des vitesses , tout est là pour nous surprendre, jusqu’à la formule 3 qui roule à toute vitesse dans les villes, au point de frôler l’accident avec des citadines au coin d’un carrefour. Ça fonce et le réalisateur a l’expérience des belles images qui vont vite. Le sujet abordé est celui d’une jeune femme voulant faire sa place dans le mondes des sports automobiles quasiment monopolisé par des hommes.Le film nous rappelle via un Alban Lenoir survitaminée que, seulement 5 femmes ont concouru en formule 1. La dernière femme ayant tenté de participer étant Giovanna Amati en 1992.
Quant au personnage de Max, c’est une femme qui est née pour rouler à pleine vitesse , et n’aura qu’un rêve en tête : démontrer que les femmes n’ont pas dit leur dernier mot. L’interprète qui joue le rôle principale (Paola Locatelli) est pétillante et pleine de vie , prêt à en découdre avec les préjugés. Tout cela donne de la pêche au film, même si tout n’est pas rose et bien maitrisé pour rapide.
On adore le jeu des deux acteurs principaux, le passage de Tchéky Karyo dans le rôle du père de Stanislas . Mais tout ceci pourrait être entaché par un film au scénario un peu prévisible. Mais il est vrai qu’il est difficile de faire plus original que deux personnes se regardant dans le blanc des yeux pour savoir qui va être le meilleur sur un piste de course
Bien que le film démontre l’ambition évidente du réalisateur sur les scènes de course, le scénario souffre d’un manque de finesse, particulièrement dans sa première partie. La relation romantique esquissée entre les deux rivaux, rapidement abandonnée par la suite, aurait mérité soit un développement plus approfondi, soit d’être complètement supprimée de l’intrigue.
En définitive, cette œuvre représente une véritable prouesse dans le paysage cinématographique français, où ce genre est particulièrement rare. Il convient de passer outre ses quelques imperfections, car l’ensemble du film mérite amplement le détour.
